En 1993, Bobick, J.E. et M. Peffer fixent la longévité de equus caballus à 62 ans en liberté et à 50 ans en « captivité ». Cette analyse rejoint la thèse concernant la longévité des mammifères. Le plus petit d’entre eux est la musaraigne et le plus gros la baleine bleue. Pourquoi s’intéresser à ces deux extrêmes ? Il se trouve que la fréquence cardiaque de repos – FCR - détermine la longévité chez les mammifères. Plus la fréquence cardiaque est élevée, plus la longévité est courte. Plus le cœur – la pompe - est petit, plus il doit « tourner » vite. Le rythme cardiaque est inversement proportionnel à la longévité.
Les petits mammifères vivent biologiquement moins longtemps que les grands. Le nombre moyen de battements cardiaques au cours d’une vie est constant chez tous les mammifères. L’ordre de grandeur est de 9 x 108 battements cardiaques par vie - cf article Levine bas de page -. En lien direct avec cette observation : la consommation d’énergie basale par battement de cœur et par unité de masse corporelle est identique pour tous les mammifères. En plus clair, le rythme cardiaque est directement lié à la quantité d’oxygène que l’organisme consomme.
Cette consommation d’oxygène dépend de plusieurs facteurs – notamment l’activité physique et la température ambiante. Plus le corps est petit, plus, relativement, il a besoin d’énergie pour maintenir le minimum d’activité physique et la température nécessaires à la vie. Rythme cardiaque et rythme respiratoire sont liés. Ainsi au cours de leur vie, les mammifères, quelle que soit leur taille, respirent 200 millions de fois, soit environ un cycle inspiration-expiration tous les 4 à 4,5 battements du cœur.
Extrait article HJ Levine 1997 :
"Among mammals, there is an inverse semilogarithmic relation between heart rate and life expectancy. The product of these variables, namely, the number of heart beats/lifetime, should provide a mathematical expression that defines for each species a predetermined number of heart beats in a lifetime...
Le désespoir des chevaux - Pierre ENOFF -
These data yield a mean value of 10 x 10(8) heart beats/lifetime and suggest that life span is predetermined by basic energetics of living cells and that the apparent inverse relation between life span and heart rate reflects an epiphenomenon in which heart rate is a marker of metabolic rate.